5e dialogue judiciaire : la confiance en la Justice africaine au centre des discussions





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C’est autour du thème "renforcer la confiance en la Justice en Afrique" que s’est tenu  du 4 au 5 Novembre 2021, le 5e dialogue judiciaire africain organisé par la Cour africaine des Droits de l’Homme et des peuples à Dar Es Salaam en Tanzanie.

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L’objectif général de ce  5e Dialogue judiciaire africain était de permettre à la justice en Afrique de jouer pleinement son rôle. Notamment, par l’établissement d’une confiance durable, non seulement entre acteurs de la Justice mais aussi entre la Justice et les justiciables. Raison pour laquelle, la Cour africaine des Droits de l’Homme et des peuples a réuni plusieurs experts nationaux et internationaux de la Justice au Centre international Julius Nyerere de Dar Es Salaam pour réfléchir sur la question de la confiance en la Justice africaine. Une justice aujourd’hui décriée par un grand nombre de populations.

Pour eux, il ne s’agit pas de calquer le système de justice européen ou américain. Mais plutôt, de construire un système juridique africain fort qui prend en compte les réalités de chaque Etat africain. La Cour africaine œuvre pour que la justice soit le premier recours pour les populations en cas de violation des Droits humains. Ainsi, dans l’optique de rétablir la confiance effritée au fil des années, les participants ont eu à identifier les obstacles majeurs à la confiance en la Justice en Afrique et à évaluer l’impact du défaut de confiance en la justice sur les sociétés africaines. Ils ont aussi réfléchit sur les voies et moyens d’établir une confiance durable en la Justice. Et enfin, ils ont discuté sur effectivité du réseau judiciaire.

Le thème spécifique abordé au cours de la première journée a été "l’indépendance et l’impartialité de la justice". Les intervenants se sont tour à tour appesantis sur la durée du mandat des juges, le mode de désignation des magistrats, la rémunération et l’éthique et la déontologie des magistrats. En ce qui concerne la seconde journée, les panélistes se sont exprimés sur "l’efficience et l’efficacité de la Justice en Afrique". Il était question de l’E-justice, du règlement à l’amiable et de la coopération entre juridictions nationales et internationales.  

A l’issue de ces discussions portant sur la mise en œuvre des conclusions et recommandations des dialogues judiciaires précédents, sur l’indépendance et l’impartialité de la Justice et sur l’efficacité et l’efficience de la justice, il en est ressorti plusieurs indications.

Au nombre des recommandations soumises par les participants sur la base des conclusions du 5e dialogue, il faut noter : L’amélioration de la formation des juges par la création d’instituts de formation de haut niveau avec des critères stricts et rigoureux d’admission. Ainsi que l’instauration de formations continues au profit des juges. Le renforcement de la digitalisation au sein des systèmes judiciaires pour améliorer la gestion des dossiers et accélérer les procédures judiciaires. La coopération judiciaire entre les pays africains, ce qui permettra des échanges d’expériences et la formation des juges en ligne. L’élaboration d’un plan d’action contenant des mesures pour le renforcement du système judiciaire et la réforme de l’éducation juridique et du système judiciaire en Afrique. Enfin, l’élaboration d’un système de mesures de performance de l’efficacité et l’efficience des systèmes judiciaires africain de même que celles des juridictions sous régionales et régionales.

La présidente de la Cour africaine des Droits de l’Homme et des peuples, Juge Imani D. Aboud, dans son discours de clôture a remercié tous les participants et les autorités du pays hôte (Tanzanie) qui ont contribué à la réussite de cet événement. Puis, elle a exhorté les pays membres à appliquer les décisions adoptées.

Solange ARALAMON (Infos : Evy D.)

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