PPA-CI : un analyste décortique les plans mis en place pour écarter Simone du nouveau parti de Gbagbo





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L'ancien Secrétaire Général Adjoint du FPI, l'Honorable Nestor Mady Bouabré, fait des précisions sur le processus d'ostracisation qui a conduit à l'absence de Mme Simone Éhivet Gbagbo au Congrès et du Conseil stratégique et politique du PPA-CI.

Ci-dessous, l’intégralité de son analyse qu’il a voulu partager avec maitre Habiba Touré, porte-parole adjointe du PPA-CI 

Le dimanche 17 octobre 2021, les lampions se sont éteints sur le congrès constitutif du nouveau parti de M. Laurent Gbagbo. C’est maintenant officiel, le nouveau Parti s’appelle le Parti des Peuples Africain-Côte d’Ivoire (PPA-CI). La nomination des membres du Conseil Stratégique et Politique (CSP) rendue publique le lundi 25 octobre dernier, et le communiqué de Me Habiba Touré qui s’en est suivi, nous ont tous permis de constater que Mme Simone Gbagbo n’adhèrera pas au PPA-CI.

Qu’est-ce qui a bien pu amener cette situation de rupture ?

A la vérité pour avoir vécu au cœur du système depuis la naissance officielle du FPI et pour y avoir assumé diverses hautes fonctions dans la Direction, je puis affirmer que cette situation était prévisible eu égard aux évènements qui se sont succédés depuis la sortie de prison de Mme Simone Ehivet Gbagbo.

Je voudrais donc partager ici avec vous, Me Habiba Touré, mon analyse.

De mon point de vue, depuis la sortie de prison de Mme Simone Ehivet Gbagbo, le 08 août 2018, notre défunt Parti, le Parti FPI de GBAGBO a connu 3 grandes périodes :

PREMIERE PERIODE : AOUT 2018 – OCTOBRE 2018 

Cette période, je la considère personnellement, comme la "Période de la résurgence de tous les espoirs".

En effet, sortie de Prison en même temps que plusieurs ténors du FPI dont Lida Kouassi Moïse, Dr Assoa Adou et Tchéidé Jean-Gervais, à la faveur de l’amnistie prise par le Chef de l’état le 6 août 2018, Mme Simone Ehivet Gbagbo retrouve sa place de 2è Vice-Présidente du FPI et participe en bonne intelligence, à l’animation du Parti sous la conduite de Sangaré Aboudrahamane (Le Gardien du temple) alors Président intérimaire du Parti.

Le Gardien du temple avait lui-même, depuis sa sortie de prison, repris les rênes du Parti et faisait courageusement face "aux coups de gourdins" assenés par M. Affi N’guessan Pascal.

La joie des militants fondée sur l’espoir de la revitalisation du Parti, du fait de la sortie de prison de ses ténors, était grande. Mais hélas, tout de suite, cet élan de gaîté, sera contrarié par les remerciements adressés au Président Alassane Ouattara, par Mme Simone Ehivet Gbagbo lors de sa cérémonie d’action de grâce organisée le samedi 25 août 2018, à Moossou. Ses mots de remerciements vont paradoxalement, dans son propre camp, déclencher une campagne de dénigrement à son encontre. Dès lors, Il était courant d’entendre, même dans les cercles de certains responsables du Parti, les assertions mensongères suivantes :

 "Si elle remercie Ado, c’est parce qu’elle a fait avec lui un deal pour obtenir sa libération."

 "Les autorités françaises l’ont nuitamment exfiltrée de sa prison de l’Ecole de Gendarmerie, pour aller négocier sa libération."

 "Mme Gbagbo a trahi la lutte."

Pourtant, elles étaient plusieurs personnalités politiques à bénéficier de l’amnistie mais, c’est seulement Mme Simone Ehivet Gbagbo qui aurait trahi ! Malheureusement Il s’est trouvé des militants pour croire à ces énormités.

Qu’il y avait-il de mal à remercier le Chef de l’ETAT ?

Puis survint la fatidique date du 3 novembre 2018, où tout a basculé. En effet, dans la matinée du 3 novembre 2018, la nouvelle du décès du Président Sangaré Aboudrahamane est tombée comme un couperet. Il nous avait pourtant été dit que le Président Sangaré avait décidé de prendre juste quelques jours de repos. Mais, nous saurons plus tard que ce n’était que le prétexte pour se faire opérer secrètement, d’un mal qui le rongeait.

J’ai vu dans cette circonstance fort douloureuse pour tous, Mme Simone Ehivet Gbagbo user de toute son influence pour sauver de la furie de certains membres du Secrétariat Exécutif, le camarade Médecin-traitant de Sangaré.

Le 3 novembre 2018 a indéniablement marqué l’ouverture d’un nouveau temps pour le Parti.

DEUXIÈME PÉRIODE : 3 NOVEMBRE 2018 À LA PREMIÈRE QUINZAINE DE JUIN 2021

Cette période, je la qualifierai de "Période de l’ostracisme de Mme Simone Ehivet Gbagbo".

C’est au cours d’une réunion convoquée en urgence par Mme Simone Ehivet Gbagbo, en sa qualité de 2è Vice-Présidente du Parti, donc Présidente intérimaire désormais selon nos principes et expériences vécues, le jour même du décès du Président Sangaré, en vue de préparer le communiqué officiel de l’annonce du décès, qu’un nouvel épisode de la vie du Parti va s’ouvrir. En effet, en pleine réunion une Camarade, attire l’attention de l’Assemblée sur la publication d’un communiqué qui émanerait du Président Laurent Gbagbo sur les réseaux sociaux. Ledit communiqué mettait fin au principe de l’intérim de la Présidence du Parti, et informait que le Président Laurent Gbagbo assumait dorénavant pleinement la direction du Parti.

Dès cet instant, tout portait à croire qu’on ne voulait plus de Mme Simone Ehivet Gbagbo dans le Parti.

Ainsi, dans l’ordre protocolaire, elle présidait certes les réunions, mais l’ordre du jour desdites réunions, lui était communiqué via le groupe WathsApp du Secrétariat Exécutif du Parti, et ce, en violation des textes du Parti et des règles de convenance entre camarades. Il aura fallu, à l’entame d’une réunion, qu’elle refuse de s’asseoir à la table de séance, pour que tout le monde s’émeuve et dénonce la pratique anormale en cours. Il a alors été demandé au Secrétaire Général du Parti, de bien vouloir lui soumettre les projets d’ordre du jour, et au besoin, d’en discuter d’abord avec elle, avant la convocation de toute réunion qu’elle est censée présider.

Très vite malheureusement, cette recommandation a été foulée au pied par le Secrétaire Général qui a même fini par décider de ne plus remettre les pieds au domicile de Mme Simone Ehivet Gbagbo, où nous avions en son temps, installé le QG du Parti. Il a même déménagé les réunions des instances qui s’y tenaient, au domicile de Sangaré, sans même avoir la courtoisie de lui en parler.

Qui ne se souvient des réunions du Secrétariat Exécutif ou du Secrétariat Général marquées par des passes d’armes au niveau de la table de séance ? Qui ne se souvient de la virulence des propos de certains membres des instances dirigeantes, lorsqu’ils s’adressaient en pleine réunion à Mme Simone Ehivet Gbagbo, la 2è Vice-Présidente ?

Une Vice-Présidente (aujourd’hui fraichement nommée au CSP) m’a confié un jour : "Quand quelque chose vient de Simone, on dit d’abord non, on s’oppose avec véhémence, on attaque et puis après, on réfléchit.".

Il importe aussi de relever comment l’intervention de Mme Simone Ehivet Gbagbo sur la question de la vision, lors de l’Assemblée générale de l’Organisation des Femmes du Front Populaire Ivoirien (OFFPI), le 30 novembre 2019 à Azito, a provoqué un débat insensé et inutilement agressif. D’ailleurs encore aujourd’hui, certaines personnes se croient obligées d’entretenir la polémique sur cette question qui relève pourtant du simple bon sens.

Que dire de la campagne de dénigrement orchestrée sur les réseaux sociaux avec comme fer de lance Arlette Zatté depuis la France et Stive Bico depuis la Mauritanie. Des insanités ont été débitées contre Mme Simone Ehivet Gbagbo et les siens. Sa vie de couple, ses enfants, son intimité, son intégrité morale, son engagement politique etc., tout y est passé, au vu et au su de la Direction du Parti qui, bien que plusieurs fois interpellée, n’a pas jugé nécessaire de réagir.

Cette campagne d’avilissement sur les réseaux sociaux ne s’est quelque peu atténuée qu’avec le bref séjour à la MACA en juin 2021, de la première citée. Aujourd’hui encore, certains cyber activistes qui n’ont pas tiré les leçons du passé récent, se sentent investis de la mission de maintien du flambeau du dénigrement systématique de Mme Simone Ehivet Gbagbo, dans l’illusion du sentiment de sécurité que leur offre la couverture de leurs pseudonymes sur les réseaux sociaux, et de leurs prétendus soutiens au sein de notre propre camp.

En octobre 2020, l’élection présidentielle a aussi été une belle occasion pour jeter à nouveau l’anathème sur Mme Simone Ehivet Gbagbo, et la livrer à la vindicte des "GOR", qui se sont naïvement laissés convaincre que Mme Simone Ehivet Gbagbo voulait se présenter contre son époux.

Après le dépôt de la candidature du Président Laurent Gbagbo à la CEI, plusieurs responsables du Parti se sont réjouis d’avoir "coupé l’herbe sous les pieds de Mme Gbagbo". Allez-y comprendre quelque chose. C’est à en mourir de rire !!

Il est de notoriété publique qu’elle n’avait ni constitué de dossier de candidature, ni envoyé qui que ce soit sur le terrain, faire remplir les nombreuses et indispensables fiches de parrainage exigées pour le dossier de candidature. Mais ils affirmaient qu’elle voulait être candidate ! C’est cela qui les arrangeait !

La même qui selon eux, "voulait être candidate à l’élection présidentielle d’octobre 2020" a paradoxalement décidé de ne pas être candidate aux législatives de 2021, pour motif que les conditions d’élections justes et transparentes n’étaient pas réunies. Cela devrait faire réfléchir un peu ! Que nenni !

Mais, puisqu’il faut casser du Simone, il s’est encore là, élevée une campagne la traitant d’indisciplinée. Il fallait que vaille que vaille, elle aille contre son gré, à l’élection législative car "Un militant, ça ne réfléchit pas, ça n’a pas de convictions personnelles !"

Quelqu’un m’a dit un jour "La dame ne s’est pas présentée à l’élection présidentielle, vous dites qu’elle voulait se présenter. Elle vous dit maintenant : je ne participerai pas aux législatives. Vous lui répondez qu’elle est indisciplinée, et que sa non candidature affaiblit le Parti. C’est quoi votre affaire même ? Que voulez-vous en définitive d’elle ?".

Résultat des courses : 18 députés élus sur les 255 députés que compte l’Assemblée Nationale.

C’est sur ces entrefaites que la bonne nouvelle du retour du Président Gbagbo a été annoncée le lundi 31 mai 2021, par le SG Assoa Adou, à une fête organisée par l’Organisation des Femmes du Front Populaire Ivoirien (OFFPI) pour l’anniversaire du Président. Nous, nous étions tous alors convaincus que le retour du Chef allait enfin ramener l’apaisement dans la maison FPI GOR.

Et il eut ce triste 17 juin 2021 qui ouvrit la troisième période de vie du Parti.

TROISIEME PÉRIODE : 17 JUIN 2021 À CE JOUR

Cette période, je la qualifierai de "Période de Parachèvement du plan visant à écarter définitivement Mme Simone Ehivet Gbagbo".

On épiloguera longtemps sur l’opportunité de la présence de Mme Simone Ehivet Gbagbo à l’aéroport pour accueillir le Président Laurent Gbagbo, son époux, d’autant plus que celui-ci avait la veille, expressément dépêché le Ministre Léon Emmanuel Monnet (alors président du Comité Opérationnel d’Accueil) auprès d’elle, pour lui signifier son refus de la voir à son accueil.

Elle a, malgré cette injonction, fait le choix d’aller accueillir le Président Laurent Gbagbo qui revenait au bercail après 10 années passées loin des siens et ce, en sa double qualité d’épouse et de 2è Vice-Présidente du Parti. Elle a aussi fait ce choix pour dit-elle, "Saluer la conclusion positive et victorieuse de la lutte pour le retour au pays du Président Laurent Gbagbo".

La suite on la connait et elle se résume en ces mots : Humiliation ! Avanie ! Agressions physiques et verbales !

Sur le plan politique, nous voulions voir notre Chef, le toucher… Voilà comment nous languissions tous à l’idée de pouvoir enfin participer aux premières réunions du Secrétariat Exécutif puis du Secrétariat Général présidées par notre Chef, enfin présent sur la terre de ses ancêtres. Il n’en a rien été et c’est dans cette attente que nous avons tous appris par voie de presse, la convocation du Comité Central Extraordinaire élargi, du lundi 9 août 2021, à la salle Lougah François du Palais de la Culture de Treichville.

Cette fois encore, c’est à la veille de cette importante rencontre que le Président Laurent Gbagbo a jugé bon de dépêcher le Professeur Hubert Oulaye (actuel Président Exécutif du PPA-CI) auprès de la 2è Vice-Présidente du Parti, pour l’informer qu’une concertation se tiendrait un peu avant l’ouverture du Comité Central et qu’elle y était conviée à 10h30. Mme Simone Ehivet Gbagbo, bien qu’initialement réticente à s’associer à cette brève concertation préliminaire, avait fini par se laisser convaincre d’y assister, non sans avoir fait remarquer à l’envoyé du Président Laurent Gbagbo deux choses :

1. De manière statutaire, un Secrétariat Exécutif, puis un Secrétariat Général auraient dû précéder la tenue du Comité Central, fut-il extraordinaire, pour préalablement débattre des points à l’ordre du jour avec le Président du Parti ;

2. Cette invite à une concertation préalable de quelques minutes ressemblait fortement à un moyen de lui faire endosser des décisions déjà arrêtées à son insu.

Voilà comment au cours de cette brève concertation voulue par le Président dans une salle attenante à la salle François Lougah, la dizaine de responsables présents ont pour certains, dont Mme Simone Ehivet Gbagbo, été informés pour la première fois, par le Président Laurent Gbagbo, de son désir de créer un nouveau Parti. Les échanges n’auraient duré qu’une poignée de minutes.

Après ce pseudo Comité Central, Mme Simone Ehivet Gbagbo et la plupart des camarades sont restés sans nouvelle des démarches et des réflexions liées au nouveau Parti, jusqu’à la parution de la Décision N◦ 01/2021/LG du Président Laurent Gbagbo nommant les membres de deux Commissions et d’un Groupe de réflexion élargi, dans le cadre des préparatifs du Congrès constitutif.

L’on se souvient de sa réaction à ladite Décision dont je partage ici un large extrait.

"J’observe que depuis le lancement de l’idée de création d’une nouvelle Organisation politique, au Palais de la Culture le 9 août 2021, mes camarades de Parti utilisent des méthodes d’approche pour le moins surprenantes : aucune convocation de réunion, aucune consultation, des nominations que l’on découvre sur Internet ou dans la presse écrite.

Je suis surprise que mon nom circule comme membre d’un Groupe de réflexion élargi, sans que je n’ai même été préalablement consultée.

Je reste dubitative devant ces pratiques et manquements, et je suis peu encline à m’associer à ce type d’initiative car je mérite un minimum de respect et de considération."

Cette réaction, plutôt que d’être perçue comme un cri de cœur, a surtout suscité une levée de bouclier à l’encontre de Mme Simone Ehivet Gbagbo, qui selon certains, ne devrait pas se prévaloir d’un quelconque titre pour solliciter un traitement différencié.

"Pour qui se prend t-elle ?" "Elle ne pèse rien…. !" a-t-on entendu dire.

Conséquences : les choses ont coulé de source, les travaux préparatoires du congrès se sont tenus sans elle car, répondant à une invitation qu’elle avait reçue alors que le Président Laurent Gbagbo était encore à Bruxelles ; elle s’est naturellement envolée, la veille du congrès, en RDC, pour un séjour d’une semaine.

Son Directeur de Cabinet, M. AKPA Corentin lui rendait compte en ces termes à son retour de Kinshasa, le samedi 23 octobre dernier et je cite :

"Mme la Première Dame, votre absence au congrès a été différemment ressentie et interprétée.

 Certains se sont autorisés à vous critiquer, à vous insulter, à vous traiter de tous les noms d’oiseaux, mettant encore une fois, à nue, la petitesse d’esprit, qui caractérise désormais plusieurs militants mal formés. Il faut casser du Simone ; il faut vilipender Mme Simone Ehivet Gbagbo pour se faire aduler, pour acquérir des galons, pour s’attirer les bonnes grâces de…. Quelle vilenie !  La camaraderie a foutu le camp pour faire place à des caudataires d’un nouvel âge, à des courtisans serviles. Et ça, c’est dommage.

 D’autres plus désemparés, vous supplient d’adhérer au nouveau Parti car selon eux, hors du PPA-CI, vous vous suicidez politiquement. On peut affirmer que ces personnes-là parlent avec assurance des choses qu’elles ignorent."

Plusieurs cadres du nouveau Parti se sont en outre, relayés dans la presse et sur les réseaux sociaux, pour marteler que l’adhésion au Parti était libre, et que la non adhésion de certaines personnes n’entacherait en rien, l’aura de leur Parti qui avance.

C’est donc contre toute attente que le lundi 25 octobre dernier, le Président Laurent Gbagbo a délégué le Président Exécutif du PPA-CI, M. Hubert Oulaye, au domicile de Mme Simone Ehivet Gbagbo, pour lui proposer d’intégrer le CSP.

Cette surprenante visite du Président Exécutif du PPA-CI, M. Hubert Oulaye, se faisait à 10h30, c’est-à-dire, une demi-heure avant la publication de la liste des membres de cette instance, lors d’une conférence de presse qu’il devait lui-même animer.

C’est connu de tous, elle a décliné l’offre. Elle a estimé que la démarche du Président du PPA-CI relevait du mépris et de la tactique politicienne visant à se présenter comme celui qui, jusqu’au bout, aura tendu la main.

C’est exactement le même mode opératoire qui a été utilisé le lundi 9 août 2021, jour de l’annonce de la création du nouveau Parti : Faire semblant de consulter, d’associer à la décision, alors que tout est déjà scellé.

Sinon, comment expliquer que pour des décisions aussi importantes, on attende toujours quelques minutes avant la divulgation des décisions arrêtées, pour prétendre requérir l’avis de ceux que l’on veut associer et se targuer ainsi, d’avoir été prévenant.

Le timing de la publication du communiqué du Porte-parole adjoint du PPA-CI, la résurgence du lynchage par les Cyber-activistes de service, les passages sur les plateaux télés, attestent que nous atteignons l’épilogue de la stratégie du divorce politique longtemps échafaudée depuis la Haye et Bruxelles, et méticuleusement mise en œuvre par les bras séculiers de service.

Le PPA-CI est donc créé. Ses instances se mettent progressivement en place. Sans qu’elle n’ait elle-même pris publiquement la parole, nous avons été informés par le Porte-parole Adjoint du PPA-CI que Mme Simone Ehivet Gbagbo n’entend pas intégrer le CSP du PPA-CI et que le Président de ce Parti prend acte de son refus !

Cette proposition de nomination nous parait tout à fait incongrue et elle heurte les principes et textes fondateurs du PPA-CI. Par quel miracle Mme Simone Ehivet Gbagbo peut-elle être nommée membre d’un organe du PPA-CI, alors même qu’elle n’a pas encore adhéré à ce Parti ? D’autant plus qu’elle n’a rempli aucune fiche d’adhésion, qu’elle n’a participé à aucune réunion préparatoire. Je rappelle qu’on n’a pas arrêté de nous marteler que "l’adhésion au Parti est libre et que la non adhésion de quelqu’un, n’empêche pas le Parti d’avancer" !

Voilà Maître, ma lecture de la situation telle qu’on l’a vécue.

On a voulu dès la libération de prison de Mme Simone Ehivet Gbagbo, la pousser à la sortie et on y est arrivé de façon magistrale.

Moi, je n’ai pas renoncé à la vision que, depuis le début Simone et Laurent avec nous autres, leurs camarades, avons élaborée et que désormais Simone continue de revendiquer.

Je l’invite pour ma part, (Madame Simone Ehivet Gbagbo) à se lever, à rassembler les populations autour d’elle, afin de mettre en œuvre la vision d’une Côte d’Ivoire nouvelle, réconciliée et prospère. Que DIEU bénisse la CÔTE D’IVOIRE !

 

M. Madi Bouabré

Ex SGA Chargé des Finances du défunt FPI de Gbagbo

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