La Côte d’Ivoire est le 11e pays africain affecté par le crime organisé, selon une étude de la Global Initiative Against Transnational Organized Crime qui a rendu public son premier rapport. Au niveau mondial, le pays occupe le 36e rang sur 191.
L’étude évalue les niveaux de criminalité organisée par pays et la résistance aux activités criminelles organisées et analyse l'omniprésence des marchés criminels dans les pays, la dynamique des acteurs criminels et l'efficacité des Etats à mettre en place les mécanismes de défense et les réponses nécessaires pour assurer une résilience opérationnelle face au crime organisé. Ainsi, chaque pays est noté sur un score compris entre 1 et 10. Plus un Etat est proche de la note maximale, plus son niveau de criminalité organisée est élevé. C’est donc sur cette base que la Côte d’Ivoire est classée 11e avec un score de 6,15. À seulement une longueur de 1,6 du premier, la République démocratique du Congo.
Le continent africain vient en 2e position des continents les plus touchés par le crime organisé avec un score de 5,17, juste derrière l’Asie qui affiche un score de 5,30. En Afrique, c’est l’Afrique de l’Est qui a le niveau le plus élevé avec un score de 5,66. L’Afrique de l’Ouest suit avec 5,47.
Selon l’encyclopédie en ligne, "le crime organisé est une structure humaine, relativement stable de plusieurs personnes respectant les ordres d'un chef ou d'un comité de direction pour faire des profits illicites par des méthodes et dans des domaines prohibés". Ses membres sont des ennemis de l'État qui le plus souvent dispose d'une législation inversant le fardeau de la preuve. Si au plan local, chaque pays met en place des méthodes pour le combattre, Interpol coordonne cette répression au niveau international.
Tel que défini, ce classement peu honorable de la Côte d’Ivoire provient certainement de la présence de groupes armés djihadistes camouflés dans sa zone nord et qui font des incursions, parfois meurtrières, sur le territoire ivoirien. Par ailleurs, il ne faut pas omettre la présence de bandes armées de mineurs appelés "microbes" ou encore, pour des raisons de commodités, "enfants en conflit avec la loi". SI le phénomène semble avoir été jugulé, il n’en demeure pas moins que certains récalcitrants sont encore tapis dans l’ombre prêts à agir pour leur compte ou pour celui de tiers.
Modeste KONE