L’ancien cadre du Rassemblement des Républicains (RDR, parti au pouvoir), Alain Lobognon, par ailleurs, député de Fresco, s’est offusqué d’avoir été jeté en prison pour avoir "parlé".
"J’étais dans un ancien parti politique. Et dans ce parti, on a fatigué les gens ici à Abidjan. C’est un ancien parti qui n’existe plus, qui a changé de nom. Mais on a fatigué Bédié, Guéi. Je parlais sur Gbagbo, mais Gbagbo ne m’a pas mis en prison", a dit, vendredi, Alain Lobognon, recevant à son domicile de Fresco, les chefs de son département, après sa sortie de prison le 14 février.
Parlant de son ancien parti, Alain Lobognon a reconnu qu’ils ont "fait des choses qui ne sont pas bonnes", ajoutant, parler ne m’a pas envoyé en prison pourtant, "c’était plus grave".
Pour lui, le rôle d’un homme politique, c’est de critiquer quand les choses ne vont pas bien. Avec mon ancien parti, j’ai marché à Port-Bouët, au Plateau, on a empêché des élections en 1995 dans le cadre du boycott actif. Le FPI et le RDR ensemble. Parce que le RDR est arrivé au pouvoir, on ne doit plus critiquer quand ce n’est pas bon ? Ne comptez pas sur moi, a-t-il averti.
"J’étais au RDR, je critiquais, j’ai quitté le RDR, je vais critiquer. On m’a envoyé en prison, je vais critiquer", a-t-il précisé, rassurant, "20 fois, ils vont m’envoyer à la Maca (Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan), 20 fois, je vais sortir".
Alain Lobognon a passé 28 jours en prison pour "divulgation de fausses nouvelles".
Lambert KOUAME