Sécurité routière : Les populations grognent après le début de la phase répressive





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La répression des infractions au code de la route est entrée en vigueur, depuis le mardi 07 septembre 2021. Le constat, au lendemain de cette mesure, c’est que les couts des transports des transports en commun ont augmenté. Au grand dam des populations qui ne comprennent pas ce qui arrive.

Le mercredi 8 septembre 2021, il est 7 heures, quand nous nous retrouvons à la gare des taxis communaux reliant le quartier Soweto à la gare Yaya Fofana ou l’ancien grand marché de la commune de Koumassi. De longues files de personnes attendent d’avoir un véhicule, quand l’un des chargeurs de la gare se met à crier : "200 F avec la monnaie". Tout le monde est surpris par cette nouvelle information, le tarif ordinaire étant de 100 F pour la course.

Aussitôt la discussion s’engage, les passagers crient leur colère sur le manque de communication.

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"On ne peut pas nous surprendre avec une telle information. Nous avons l’habitude de payer le transport à 100 F pour aller au marché. J’arrive et on me fait savoir que le transport est passé à 200 F alors que je n’ai pas prévu cela. Ce n'est pas normal", dénonce une dame visiblement remontée, en compagnie de son fils. 

Comme elle, la majorité des passagers se disent surpris par cette décision. Pendant que certains sortent des rangs pour rallier la distance à pied, d’autres négocient pour payer l’ancien tarif, promettant de prendre désormais en compte la nouvelle tarification.

A la gare routière Yaya Fofana, s’il n’y a pas de problème au niveau des tarifs, le manque de véhicule se pose. Les travailleurs s’impatientent car cette situation risque de les mettre en retard.

Le manque ou la rareté des véhicules de transport n’est pas inhérent à la commune de Koumassi. Et dans toutes les communes d’Abidjan, l’augmentation du prix du transport, liée à ce manque ne fait pas plaisir aux usagers.

Par exemple, la distance N’Dotré – Yopougon qui était de 300 F est passée à 500 F et le parcours Yopougon –Adjamé est tarifé à 300 F au lieu de 200 F. Chose que les usagers n’apprécient pas du tout.

"L’Etat fait bien de mettre de l’ordre au niveau de la sécurité routière. Mais ce qui se passe actuellement dépasse l’entendement. Nous ne pouvons plus vivre dans ce pays. Tout nous tombe sur la tête, nous les pauvres populations. Et nous sommes impuissants. C’est dangereux ce qui arrive", a confié un usager en colère.

 

Solange ARALAMON

 

 

 

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