Il me faut l’avouer, je trouve, passablement légers les commentateurs qui, en mal de sensationnalisme et n'aimant rien tant, comme d'habitude, que le petit jeu consistant à voir s'échanger les rôles entre victimes et bourreaux, résistants d'hier devenus oppresseurs d’aujourd’hui, commencent de nous dépeindre les ivoiriens épris de paix et soucieux de l’image de leur pays comme des personnes violentes et barbares.Cette comparaison est une infamie qui oublie juste un détail. La violence politique en côte d’ivoire est le fait d’Alassane Ouattara. Cet épisode de la valise qu’on tente d’arracher et des mots outrageants qu’on entend sur le premier magistrat de ce pays, ne devrons pas nous fait oublier qu’il fut pendant les dix ans de règne de Laurent Gbagbo le jeu favori des militants pro Ouattara. Mais, de grâce, ne tombons pas dans le piège des fausses symétries et des procès d'intention.
Je continue, pour ma part, et jusqu'à nouvel ordre, de saluer la dignité de ces militants et sympathisants ivoiriens, aujourd’hui de l’opposition qui, comme du temps où ils étaient au pouvoir, font l’opposition avec des arguments et des armes conventionnels.
Et le résultat c'est, des actes politiques comme engendre de moins en moins la Côte d’Ivoire, des actes politiques engagés. Des acteurs politiques qui ne craignent pas de livrer bataille et de prendre le risque, quand il le faut, d'être taxé par les crétins de tous noms d’oiseaux. Car une opposition qui appelle un chat un chat. Car une opposition qui, loin de l'unanimisme bêlant que l'on aurait pu craindre venant d'une pure créature d’un régimestalinien, dénonce les basses manœuvres du pouvoir, dans la confusion de ces temps sombres, où les bourreaux d’hier et d’aujourd’hui veulent se faire passer comme hier pour les victimes. Le combat des Président Henri Konan Bédié, de Laurent Gbagbo et des autres leaders de l’opposition, est, du coup, et pour reprendre le mot de Godard, n'est pas juste un combat, mais un combat juste, rendant justice aux morts et honneur aux survivants de la crise ivoirienne qui officiellement aurait fait 3000 morts et des milliers de blessés.
bref, la droiture dont vous avez fait preuve tout au long des années où vous étiez au pouvoir et après votre éviction par des moyens aux antipodes de la démocratie, le souci qui fut le vôtre de mener un combat quasi irréprochable, d'empêcher les règlements de comptes et les vengeances, votre volonté de réserver à vos adversaires, comme sommes-nous témoins dans ce pays un traitement digne ne doit pas être occultée et devra rester votre leitmotive, jusqu’à ce que la Côte d’Ivoire retrouve la paix.
Reste que rien, jusqu’à ce jour, n'indique que les leaders politiques ivoiriens, précédemment au pouvoir et aujourd’hui dans l’opposition n’ont manqué à cette règle d'or.
S'il y a, çà et là, d'inévitables bavures, l'obsession de mode degestion semble bien être, à ce jour, d'appeler les militants à la retenue et de les exhorter à s'interdire tout acte de vengeance et de violence. Alors que le pouvoir ne tente pas de nous faire accroire. La vérité de l’histoire nous la connaissons tous
Quand on a fait ce que les présidents Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo ont fait, quand on connait leurs traits de caractère, leur courage et leur génie politique, Il ne reste qu’à faire sortir leurs idées, les propager ; les diffuser ; vouloir qu'un maximum de gens, dans ce pays prennent connaissance,s’y convertissent.
Quant à nous, nous essayons de cerner les différents moyens, de poursuivre, enrichir, voire faire aboutir un jour la belle initiative devous porter au pouvoir en 2020 et rompre avec ce régime d’exception que vit la Côte d’Ivoire depuis 2011.
Michel Beta