Port-Bouët/Boulevard Vridi-Cité, Toviato, Alladja… 80.000 habitants bientôt jetés à la rue





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Face à une expulsion imminente, l’Association des habitants du quartier Toviato, Alladja, Vanou, Ewing, Bidet et du Boulevard de Vridi-Cité était face à la presse hier pour dénoncer le projet du maire de Port-Bouët, Sylvestre Emmou…

C’est une population debout et déterminée qui a adressé hier au premier magistrat de la commune de Port-Bouët un énième appel à ‘‘la raison et au bon sens’’. « Nous lançons un cri de cœur au chef de l’Etat et au gouvernement ainsi qu’à toutes les organisations de défense de droit de l’homme d’interpeller  le maire de la commune afin qu’il mette fin à son projet inhumain qui consiste à jeter impunément des milliers de familles dans la rue », a affirmé Dao Zoumana, Porte-parole de L’Association des habitants du quartier Toviato, Alladja, Vanou, Ewing, Bidet et du Boulevard de Vridi-Cité. A en croire le riverain de Toviato, depuis près de deux mois, les populations de  ce  sous-quartier de Port-Bouët, près de 80.000 âmes logées sur 10 hectares, font l’objet d’harcèlement du maire Sylvestre Emmou. Ce dernier, assure Dao Zoumana, sous prétexte que le gouvernement  et la Société Ivoirienne de Raffinage demandent la libération immédiate des lieux qui présenteraient des risques du fait de l’érosion côtière et du pipeline de la Sir. « Ces allégations sont d’autant plus fausses qu’aucun pipeline de la Sir ne traverse le quartier concerné et aucun communiqué du gouvernement ne mentionne notre quartier comme un quartier présentant des risques. C’est tout simplement une ruse de la part du maire qui selon des informations fondées souhaite récupérer ce sites pour les rétrocéder à un opérateur économique à des fins pécuniaires », a-t-il révélé. Pour corroborer ses propos, le porte-parole a indiqué que toutes les tentatives engagées en vue d’amener le maire à renoncer à ce projet funeste digne d’un abus de pouvoir qu’il veut exercer sur une population sans défense. Le maire Sylvestre Emmou, a-t-il ajouté, est allé plus loin  en soutenant que ces populations n’avaient pas voté pour lui lors des derrières élections législatives. « D’où la  connotation vengeance de son projet », est-il convaincu.

«  Nous appelons le président Ouattara et le gouvernement au secours… »

A la suite du porte-parole,  le président  de l’Association, le Doyen Coulibaly Lanzeni, a également plaidé pour un abandon du projet.  Nos habitats, a-t-il justifié, sont essentiellement des femmes, des personnes de 3ème âge et plus de 4000 élèves et étudiants installés sur le site depuis  l’aube des indépendances. « Si le quartier est rasé tous ces enfants n’iront pas à l’école lors de la prochaine rentrée. (…) la Sir et les ministères que nous avons saisi ne reconnaissent pas le projet. Nous demandons donc  au maire d’abandonner ce projet », a-t-il indiqué. L’Association des habitants du quartier Toviato, Alladja, Vanou, Ewing, Bidet et du Boulevard de Vridi-Cité sera reçue ce mercredi par le Conseil National des Droits de l’Homme.

Fofana Ali

 

 
 

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