Les derniers résultats des examens à grand tirage en Côte d’Ivoire sont tombés ce mardi 27 Juillet avec ceux du baccalauréat session 2021. La directrice des examens et concours (DECO), Mariam Dosso Nimaga, a annoncé que le baccalauréat de cette année a enregistré un taux de réussite national de 29,24% contre 40,08% en 2020. Ce taux, a-t-elle poursuivi, connait un recul de 10,84 points.
Le mardi 22 juin 2021 dernier, le taux de réussite national du Brevet d'études du Premier cycle (BEPC) de la session 2021 annoncé était de 41,27% contre 53,17% en 2020, soit un recul de 11, 90 points. Concernant l’examen du CEPE 2021, le taux de cette année qui était de 52,51% a régressé de 42 points 80 par rapport à celui de 2020 qui était de 95,31%.
La baisse des différents taux de réussite de cette année a interpellé l’opinion qui ne manque pas de se poser des questions sur ce fait.
Après les résultats du CEPE, la directrice de la DECO a rappelé que l’année dernière, la pandémie de la Covid-19 n’avait pas permis la tenue des épreuves écrites de l’évaluation finale. L’admission au CEPE a donc été prononcée sur la base des notes de contrôle continu. Ce qui a pu expliquer le taux élevé constaté.
Concernant le BEPC et le BAC, certains observateurs du système éducatif ivoirien pensent que l’arrivée au ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, de Mariatou Koné a bouleversé les choses dans ce ministère.
En effet, dès sa prise de fonction, elle a annoncé la couleur en affirmant qu’elle est venue pour changer les choses. Des déclarations qui ont eu pour conséquence de créer la peur et la méfiance sur toute la chaine.
Des employés et du ministère aux parents d’élèves, en passant par le personnel éducatif et les élèves, tous ont compris que les réalités étaient toutes autres que celles qui s’étaient imposées depuis quelques années.
La seconde chose qui peut expliquer la baisse des résultats aux examens, c’est la lutte contre la fraude dont la ministre a fait son cheval de bataille. Elle a expliqué qu’il est primordial de crédibiliser les diplômes ivoiriens. Pour ce faire, il fallait tout mettre en œuvre pour que les examens soient propres, exempts de toute tricherie. Aussi, bien qu’étant arrivée en pleine année scolaire, elle aura réussi, à défaut de mettre une fin définitive aux cas de fraudes, à les faire baisser, surtout à l’examen du baccalauréat.
Ces différents taux de cette année sont le reflet du vrai niveau des élèves ivoiriens. Avec les Etats Généraux de l’éducation lancés le lundi 19 juillet dernier, les maux qui minent l’école ivoirienne seront décelés afin de trouver des solutions durables au bien-être de ce secteur.
Solange ARALAMON