Décès de Angeline Nadié, l’émouvant témoignage de la réalisatrice Akissi Delta





deces-de-angeline-nadie-lemouvant-temoignage-de-la-realisatrice-akissi-delta


La réalisatrice de la série à succès, « Ma Famille », Akissi Delta a rendu, jeudi, un émouvant témoignage sur sa dernière rencontre avec Angeline Nadié, celle qui jouait le rôle de la « maman de Bohiri » dans ledit film, décédée le 17 juillet.

Sur sa page facebook, Akissi Delta, dans un hommage rendu à l’artiste a rappelé leur dernière conversation au cours de laquelle, la comédienne, sentant ses forces la lâcher a dit à Delta : "cette fois-ci, ça ne va pas, je vais te quitter".

 

 

" La nouvelle est vraiment difficile à accepter. Parce que, même lorsque les médecins m'avaient annoncé à la clinique, qu'elle n'avait que 6 mois à vivre, je ne croyais pas. Elle même, quand je suis allée, j'ai parlé avec elle. Elle m'a dit " je sais ce qu'ils t'ont dit, mais moi, je ne vais pas mourir, je vais vivre. " Et, elle a tenu pendant plus de 2 ans, parce qu'elle tenait absolument à vivre.

Elle disait " faut pas t'en faire, je vais guérir et je vais terminer ton film là ". Et, je vous informe aujourd'hui que, si ma famille a été interrompue, et qu'on ne peut pas tourner, c'était dans l'espoir qu'elle guérisse et qu'elle vienne tourner avec nous. Cette maison (la maison de tournage de la série) n'est pas à moi, je dois la libérer. Mais J'avais l'espoir qu'elle guérisse pour qu'on termine avant que je ne puisse libérer la maison. Le propriétaire veut récupérer sa maison pour y habiter lui-même. Je suis ici depuis 2002. J'avais espoir parce que, si on lui avait donné 6 mois pour vivre (à Angeline Nadié), et qu'elle avait tenue plus de 2 ans, c'est qu'elle pouvait s'en sortir.

Samedi, quand Kouadio (de ma famille) m'a appris la nouvelle, je ne pouvais pas tenir... On était obligé de me donner des médicaments pour m’endormir jusqu'au dimanche.

La dernière fois quand je suis allée la voir, elle a commencé à pleurer, elle m'a dit : " ma fille, cette fois là je crois que je ne vais pas rester, je te jure que je ne vais pas rester. D'habitude quand je te vois, je te dis de ne pas t'inquiéter, que je ne vais pas mourir, mais cette fois là je pense que ça ne va pas, je vais te quitter, je vais partir. J’ai trop lutté, j’ai trop tenu, mais je n’en peux plus, je suis fatiguée.", puis elle a recommencé à pleurer. Moi aussi. C'était notre dernière conversation. "

En lecture en ce moment

Affaire Guillaume Soro : des organisations de la société civile prennent position 

Un grumier tue un jeune homme à Dimbokro