A la veille de la Tabaski 2021, comme chaque année, c’est la veillée d’arme chez les couturiers et les coiffeuses. Dans plusieurs communes de la capitale ivoirienne, cette nuit ne sera pas de tout repos pour ces deux corps de métier.

En effet, alors que certaines personnes ont préféré acheter des vêtements prêt-à-porter pour se mettre à l’abri des mauvaises surprises, d’autres ont fait confiance aux couturiers, tailleurs et autres stylistes. Plusieurs d’entre eux ont accepté de prendre de nombreuses commandes et se trouvent confrontés à un problème de temps pour les livraisons. "Les clients n’envoient pas vite leurs commandes. Et comme la plupart sont des personnes qui me font confiance, je ne peux pas refusé. Et là, je suis obligé de veiller les nuits depuis plus d’une semaine pour satisfaire ma clientèle qui est très exigente", nous a raconté Diomandé, un célèbre couturier situé à Koumassi. Entre découpe, couture et retouches, lui et ses apprentis s’activent comme ils peuvent pour respecter les délais. Pour tenir le coup, il a créé un "grin" devant son atelier où les jeunes du quartier partagent le thé et des viennoiseries.

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A Marcory Groupement Foncier, Ibrahim est dans la même situation. Il n’est pas arrivé à livrer les commandes de ses clients. "J’ai promis de faire des livraisons dans la matinée, vue que la fête a généralement lieu dans l’après-midi", assure t-il à des clients repartis mécontents de n’avoir pas pu récupérer leurs tenues

Les coiffeuses et tresseuses, surtout celles qui sont dans les quartiers ont les mêmes réalités. Elles qui sont obligées de passer la nuit dans leurs salons pour satisfaire les clientes de dernière minute.

Comme chaque année, cette nuit, veille de la tabaski risque de ne pas être de tout repos pour ces travailleurs.

Solange ARALAMON