Le Commissaire du Gouvernement, Ange Kessi Kouamé, a ordonné au directeur de la police criminelle de déférer le commissaire et tous les policiers en service le jour du drame survenu il y a quelques jours au commissariat de police de Soubré, dans la région de la Nawa, district du Bas-Sassandra. Il s'agit entre autre du Commissaire de 2e classe B.V, du Capitaine A.A.M, du Lieutenant D.A, du Lieutenant C.A et du Sergent K.K.Y.
En effet, selon le récit diffusé par le site web de la police nationale, lors d’une dispute de couple, une dame (amie du couple) fait appel à un ami policier pour venir chercher le mari de sa copine qui se disputait avec cette dernière. C’est ainsi que deux policiers viennent immédiatement le chercher et l'amènent au commissariat de police où s'en suit une bastonnade alternée par des cris de l'homme en présence de sa chérie avec qui il avait la dispute.
À un moment donné, la dame n'entendait plus les cris que poussait son mari quand les policiers le frappaient. Elle demande donc aux policiers pourquoi son mari ne crie plus. C'est là que les policiers lui rétorquent que c’est une affaire "entre garçons" et lui intiment l’ordre de rentrer à la maison. Peu après, les mêmes policiers informent la dame que son mari est décédé des suites d'une crise cardiaque et a été déposé à la morgue de Soubré. Lorsqu'elle s'y rend, elle constate que l'habit que porte la dépouille de son mari n'est pas le même qu’il portait quand on le conduisait à la police.
Informé de l’affaire, le Commissaire Ange Kessi rentre en scène pour y voir plus clair. Il ouvre immédiatement une enquête. Devant les réticences suspectes des policiers à remettre le corps aux enquêteurs de la police criminelle, le procureur militaire demande au préfet de police de San-Pedro de prendre toutes les dispositions pour que le corps soit acheminé immédiatement et sans délais à Abidjan pour une autopsie.
Le corps arrive à Abidjan et le Professeur Boty Koffi, médecin légiste se charge de l'autopsie. Les résultats sont sans appel. L'expert médico-légal conclut à une mort violente due à un traumatisme cérébral consécutif à des coups faits par des objets contondants ((un bois, une matraque).
Le Commissaire du Gouvernement ordonne dès lors au directeur de la police criminelle de déférer tous les policiers en service le jour du drame au commissariat de police de Soubré pour coups mortels, complicité de coups mortels, non-assistance à personne en danger, violation de consignes de l'arme etc...
Dans sa politique de mettre de l’ordre dans l’armée, le Commissaire Ange Kessi prône la tolérance zéro à la délinquance militaire et policière, au racket, à l’escroquerie, le détournement, l’abus de confiance, le vol et la consommation de la drogue. Il a mis un accent particulier et personnel sur la répression des violations graves des droits humains comme les coups et blessures inutilement infligés aux civils, les viols ou l’attentat à la pudeur.
Les mis en cause répondrons de leurs actes devant la juridiction compétente.
Solange ARALAMON