Deux attaques ont eu lieu vendredi au Mali. L'une contre un poste militaire à Boni dans le centre, qui a fait six morts et un blessé parmi les forces armées maliennes. L'autre contre une position temporaire de l'ONU au nord, qui a fait quinze blessés.
Deux attaques ont à nouveau ensanglanté le Mali vendredi. Peu après 16h, les postes des forces armées maliennes (Fama) de Boni ont fait l'objet d'attaques simultanées. Elles ont été « vigoureusement repoussées » par les troupes selon un message des Forces armées maliennes sur Facebook.
Le dernier bilan fait état de six militaires tués et d'un blessé. Dans ce village du centre du pays, dix soldats maliens avaient déjà été tués en février.
Plus tôt dans la journée, près du village d'Ichagara dans le Nord, c'est une attaque au véhicule piégé qui a visé une position temporaire de la Minusma, la mission de l'ONU au Mali. Cette base avait été établie la veille le temps de sécuriser le remorquage d'un véhicule de la mission endommagé dans la journée.
« Une attaque ignoble »
Quinze casques bleus, dont douze Allemands, ont été blessés. Ils ont tous été évacués de la zone par hélicoptère. Un avion était attendu à Gao, la ville la plus proche pour évacuer les blessés les plus graves.
Le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas a condamné « une attaque ignoble qui souligne combien il est important que nous nous opposions aux terroristes ». La France, de son côté « condamne avec la plus grande fermeté l'attaque et réaffirme son plein soutien à la Minusma ».
Ces attaques interviennent alors que la France a annoncé la réduction de sa présence militaire au Sahel, avec la fermeture de bases et l'accent mis sur une alliance internationale en association avec des Européens.
Avec rfi.fr