Culture et éducation : Pourquoi le théâtre scolaire ne doit pas mourir





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Le Festival national de théâtre scolaire et universitaire, émanation du Plan de réforme de l'enseignement de la Côte d'Ivoire indépendante, a vu le jour en 1982.

La pratique du théâtre étant considéré comme une activité d'éveil et de satire sociale, elle a été généralisée à tous les degrés d'enseignement. Le théâtre scolaire a permis de révéler au public ivoirien un nombre impressionnant d'acteurs et de comédiens de renom comme Assandé Fargas, Troupa Gbizié alias Zoumana, Assifirix Armand, Doh Kanon, etc.

Mais depuis quelques années, ce théâtre sombre. Il a été rangé dans le tiroir. Une léthargie qui dure plus d’une décennie, malgré une tentative de réveil en 2010. En effet, la direction de l'extra-scolaire et des activités coopératives du ministère de l'Éducation nationale d’alors, a tenté un timide réveil en 2010 sous la dénomination "Festival de théâtre scolaire",  avec la claire volonté d’animer les établissements scolaires en occupant sainement les enfants, d’approfondir les connaissances littéraires et culturelles de ces derniers et de les aider à améliorer leurs résultats scolaires. Mais aussi et surtout de déceler chez les jeunes apprenants, des talents pour les aider à mieux éclore.

Mais face au manque de volonté politique et de moyen financier, ajouté aux perturbations intempestives de l’année scolaire et universitaire dus à des grèves de tous genres, le théâtre scolaire est retombé dans la léthargie. Le vide culturel dans les écoles est pour le moins perceptible.

Creuset de la diversité culturelle où foisonnent les talents multiples, le festival national de théâtre scolaire et universitaire,  levain d'une Côte d'Ivoire culturelle prospère et paisible va –t-il mourir d’une belle mort ?

Nous disons non. Il faut sauver le festival national de théâtre scolaire et universitaire. Il faut impérativement le sortir du confort de l’oubli. La Côte d’Ivoire qui renoue avec l’embellie économique et la stabilité doit tout mettre en œuvre pour  relancer cette compétition majeure, sinon culte en milieu scolaire.

Réussir un tel pari demande l’apport de tous. Mais bien plus, du gouvernement, à travers le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation. La ministre Mariatou Koné qui, selon les experts, est venue pour relever le niveau de l’école ivoirienne gagnerait à jeter un regard sur ce secteur afin de trouver les mécanismes plus durables à sa prise en charge.

Elle pourrait par exemple offrir des opportunités aux entreprises qui en ont besoin. Ces dernières pourront y trouver un espace idéal pour ''se vendre'' tout en participant à l'éducation citoyenne des enfants.

"C’est par la formation de base à travers l’école que les choses reviendront à la normale. On peut bien aisément associer le théâtre et les études", a expliqué Coulibaly Barakissa, directrice de la Compagnie théâtrale dénommée “Mouayé Ivoire International qui a lancé le projet “Petit cœur d’Afrique“. Une compagnie qui s’est fixée pour objectif de "Ressusciter le théâtre en Côte d’Ivoire en l’enseignant dans les écoles". Preuve que les initiatives privées ne manquent pas. Reste au ministère de les organiser afin de s’appuyer sur elles pour relancer le mouvement.

Les vacances scolaires sont déjà là. Le Ministère pourra donc utiliser ce temps pour mettre en place les bons mécanismes qui permettront de lancer la machine dès la prochaine rentrée des classes.

Solange ARALAMON

 

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