L’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, n’est pas du tout d’accord avec le verdict de la justice qui condamne, ses proches et lui, à des peines allant de la perpétuité à 17 mois. Il rejette cette décision qui prononce également la dissolution de Générations et peuples solidaires (GPS), son mouvement politique. Pour lui, ce sont des "verdicts iniques, prononcés en dehors de toutes les règles de droit et dictés uniquement par des considérations d’ordre politique". Déclaration.
DÉCLARATION
La justice de Côte d’Ivoire vient de prendre devant l’Histoire, la sinistre responsabilité de prononcer contre mes compagnons, mes frères, certains membres de ma sécurité et moi-même, des condamnations allant de la perpétuité à 17 mois d’emprisonnement ferme.
Elle prononce également la dissolution de Générations et Peuples Solidaires (GPS), mouvement politique et citoyen, dont je suis le Président.
Je rejette totalement ces verdicts iniques, prononcés en dehors de toutes les règles de droit et dictés uniquement par des considérations d’ordre politique.
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Il n’est caché à personne que le but ultime de ce procès est de porter un coup d’arrêt au projet politique dont je suis porteur et de m’écarter définitivement du jeu politique en Côte d’Ivoire.
Ce procès aura démontré, une fois de plus, la compromission de l’appareil judiciaire ivoirien et sa soumission volontaire aux diktats de l’Exécutif.
Ces verdicts viennent renforcer ma conviction qu’il faut se battre courageusement et sans faiblesse contre la captation de l’État ivoirien et la mise sous tutelle de toutes ses institutions.
Je ne renoncerai pas à ce combat.
Soro Kigbafori Guillaume
Président de Générations et Peuples Solidaires
Ancien Premier ministre
Ancien Président de l’Assemblée nationale de la République de Côte d’Ivoire