Une centaine de civils ont été tués dans le nord du Burkina Faso, à Solhan, dans la nuit de vendredi à samedi 5 juin, l’attaque la plus meurtrière enregistrée dans ce pays depuis le début des violences djihadistes en 2015.
Selon l’Agence France-Presse (AFP), des sources sécuritaires et locales ont confié que l’attaque a eu lieu dans une province frontalière du Niger et a visé d’abord le poste de supplétifs de l’armée puis les maisons d’habitants.
" Dans la nuit de vendredi à samedi, des individus armés ont mené une incursion meurtrière à Solhan, dans la province du Yagha. Le bilan, toujours provisoire, est d’une centaine de personnes tuées, des hommes et femmes", a indiqué à l’AFP une source sécuritaire.
Le gouvernement, qui a confirmé l’attaque, a décrit les assaillants comme des terroristes, mais aucun groupe n’a revendiqué l’attaque meurtrière. Un deuil national a été décrété ce samedi matin, pour une durée de soixante-douze heures.
Cette même nuit, au moins quatorze personnes ont été tuées dans une autre attaque visant un village du nord du Burkina Faso vendredi soir, ont fait savoir samedi des sources sécuritaires et locales. L’attaque a eu lieu à Tadaryat, une petite localité située près de Tokabangou, sur le territoire de la commune de Markoye, dans la province de l’Oudalan. "Les assaillants ont emporté plusieurs biens appartenant aux populations, dont des motocyclettes et du bétail", a affirmé une source locale sous couvert d’anonymat.
Le gouvernement, qui a confirmé l’attaque, a décrit les assaillants comme des terroristes, mais aucun groupe n’a revendiqué l’attaque meurtrièreCes attaques ont été commises dans la nuit de vendredi à samedi dans la zone dite "des trois frontières" entre le Burkina, le Mali et le Niger, régulièrement la cible des assauts de djihadistes.
Solange ARALAMON