Éditorial (Asec Mimosas) Beau jeu et jouer bien !





editorial-asec-mimosas-beau-jeu-et-jouer-bien


En cette période de Noël, quel plus beau slogan que celui de l’ASEC Mimosas : « les enfants s’amusent » ! Ce slogan né dès la création du club sous la direction d’un de ses premiers entraîneurs, Guy FABRE, nous permet d’aborder la question du « beau jeu » et du « jouer bien ».

Comment définir ces deux concepts qui peuvent parfois se re- joindre, mais qui sont souvent opposés ?

Ainsi oppose-t-on souvent, de manière caricaturale, les adeptes du beau jeu, ceux pour qui le plus important est la qualité du jeu pro- posé, léché, fait souvent de passes courtes et de possession de balle à ceux pour qui l’essentiel est la victoire, peu importe la manière. Deux entraîneurs s’opposent sur ce sujet sur la planète football depuis plus de 10 ans avec leurs supporters et leurs avis bien tran- chés. Il s’agit bien évidemment de José MOURINHO et de Pep GUARDIOLA, le 1er incarnant une manière négative de jouer quand celle du 2nd serait positive, car portée vers l’attaque.

Que penser de ce débat et comment en sortir tout en reconnaissant que la réalité n’est pas, comme souvent, manichéenne ?

La définition suivante nous semble pertinente : « Le beau jeu, c’est quelque chose qui se voit, qui saute aux yeux, donne du plaisir aux gens. Alors que bien jouer, ça ne se voit pas toujours, parce que ce n’est pas toujours beau. Tu peux bien jouer en ayant un projet défensif au premier abord. Tu vas subir, mais tu seras organisé pour ça, et tu vas être plus dangereux en laissant la possession à l’adversaire. L’essentiel, c’est d’avoir un projet, une stratégie ».

L’ancien coach français Raynald DENOUEIX de la compléter: « Il ne faut jamais être romantique, ça ne veut rien dire ! Le foot, c’est marquer des buts et ne pas en prendre, il n’y a rien de roman- tique là-dedans. On parle souvent de spectacle, mais le foot de haut niveau n’en est surtout pas un. Quand on va voir un spectacle, tout a été préparé, répété, réglé au millimètre... Quand on va voir un match, on ne sait absolument pas ce qui va se passer ! C’est telle- ment complexe. » À l’inverse, il ne supporte pas non plus l’excès de pragmatisme. « Certains disent : " Je n’en ai rien à faire de la manière dont on joue, pourvu qu’on gagne." Ça, c’est complète- ment con ! S’il n’y a pas de méthode, on ne peut pas gagner. On ne peut pas jouer n’importe comment, il faut constamment avoir des principes. »

Bien jouer et beau jeu étant mieux définis, revenons à notre Ligue 1 et à ses réalités. Depuis le début de la saison, les observateurs sont unanimes pour signaler la volonté de l’ASEC Mimosas de bien jouer, sur la base de principes de conservation du ballon, d’effica- cité (offensive et défensive) et de pressing collectif. Même si nous avons connu 3 défaites depuis le début de la saison, les Actionnaires n’en ont pas trop tenu rigueur aux joueurs et à leur staff, car ils étaient malgré tout satisfaits de voir l’ASEC Mimosas retrouver ses valeurs, son ADN. Malheureux dans la défaite, ils demeurent confiants dans l’avenir si nous réussissons à renforcer les principes de jeu qui nous ont permis d’avoir la 2 ème attaque et la meilleure défense de la Ligue 1 à ce jour.

Inversement, la victoire obtenue contre la lanterne rouge du WAC lors de la dernière journée sur le score de 3 buts à 1 n’a pas laissé le même goût dans l’esprit des inconditionnels jaune et noir, car ils ont été déçus du manque de maîtrise affichée lors de cette ren- contre. Pourtant, quel soulagement avons-nous ressenti avec ces 3 points encaissés après 3 défaites d’affilée (2 en Ligue 1 et 1 en finale de la Coupe de la Ligue) ? Convenons qu’à ce stade de la compéti- tion, après un marathon de 8 matchs en 30 jours, l’essentiel était de briser la spirale négative dans laquelle nous étions entraînés. C’est chose faite et nul doute que notre jeune équipe reprendra, dès le prochain match contre le FC San Pedro, le 6 janvier prochain, le chemin tracé qui doit nous mener vers notre 27 ème titre.

Par Benoît YOU

Partarger cet article

En lecture en ce moment

De nouveaux signes d’un malaise au sein de notre Armée

Mali. Au moins 25 soldats maliens et 15 djihadistes tués lors d'intenses combats