Visite du chef de l’État dans le Hambol : Les attentes des populations sont grandes





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Attendue depuis longtemps, bien avant l’élection présidentielle de 2015, la visite du chef de l’État dans la région du Hambol suscite beaucoup d’espoirs. Allant de l’insécurité à la mévente des produits agricoles en passant par l’adduction en eau potable et la fourniture d’électricité de qualité.

L’arrivée du président de la République, Alassane Ouattara, dans la région du Hambol, est prévue pour le mercredi 27 novembre 2019. Sur place, les préparatifs vont bon train. Tout le monde s’affaire à lui offrir un accueil digne de ce nom. Les différents comités d’organisation mis en place dans les trois départements (Niakara, Dabakala et Katiola) qui constituent cette région, mettent les bouchées doubles. Les traces d’une visite historique sont visibles. Nouveau bitume, nouveaux poteaux électriques, peinture, balayage des rues, etc., rien n’est négligé pour donner une bonne figure à la région. Mais, au-delà de ses préparatifs, la réalité sur le terrain est tout autre. Et les populations attendent impatiemment l’hôte de marque pour lui soumettre les doléances.
En effet, cette grande toilette que connaît la région cache de réels problèmes. Dont l’une des principales reste l’insécurité qui connaît une flambée avec l’arrivée en masse d’orpailleurs clandestins. Leur seule présence suscite la prolifération de nombreux fléaux dont le trafic de drogue, la prostitution, les agressions, mais surtout l’empoissonnement des cours d’eau par l’usage de produits chimiques. Une situation aggravée par le fait que de nombreux villages n’ont pas encore profité de forage, donc ne dispose pas d’eau potable.
Concernant la mévente des produits agricoles, l’on n'ignore pas que la principale culture de rente dans cette zone demeure l’anacarde qui, malgré le prix bord champs fixé par les autorités compétentes à l’ouverture des campagnes, est sous-payé par des acheteurs de produits véreux. Les pauvres paysans sont obligés, faute de moyens, de vendre au rabais leurs récoltes. Cette situation a maintes fois été critiquée, des dispositions ont été prises, mais sur le terrain, rien n'a changé. Aujourd’hui, les producteurs attendent du gouvernement une décision ferme pour mettre fin aux activités des acheteurs de produits véreux.
Si de nombreux villages ont profité de l’électrification rurale, le problème demeure  la qualité de la fourniture d’électricité marquée par de longues périodes de coupure, le long temps d’attente pour les dépannages, les graves baisses de tension, etc.
La fourniture d’eau potable reste également une grande préoccupation pour des populations du Hambol. L’adduction en eau n’est pas effective dans de nombreuses zones. Là où il y a de l’eau, elle n’est souvent pas de bonne qualité. Posant du coup un réel problème de santé publique.
Autant de préoccupations qui pourraient se retrouver dans les différents livres de revendication. Et les populations du Hambol espèrent que le chef de l’État pourra y apporter des solutions.

Modeste KONE

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