Ouattara, évitons-nous une autre guerre !





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« Donc il n’y aura pas de retour en arrière en Côte d’Ivoire, soyez rassurés. 2020 sera comme 2015 avec toutes les implications que cela peut donner. Je pense que nous nous comprenons. Les différents candidats mèneront leur campagne librement en proposant leur projet de société et projet de gouvernement, sans insultes et sans violences. Ainsi, les électeurs pourront faire leur choix en toute connaissance de cause dans la paix et la sérénité », a justifié le Chef de l’Etat ivoirien, lors de sa visite d’Etat dans le N’zi la semaine dernière. Il est revenu pour la énième fois sur les élections présidentielles de 2020, en tentant de rassurer le peuple ivoirien. Mais à la vérité son discours contredit ses actes. Il vient d’installer au mépris des préoccupations soulevées par l’opposition une nouvelles Cei.

La Commission Electorale Indépendante dont le bureau vient d’être installé est un organe non indépendant, sans pouvoir de police et sans autonomie financière qui, comme nous le constatons tous, a été bâti en parfaite violation de l’arrêt de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, sur la base d’une simple recomposition de la précédente CEI. Il fallait s’y attendre, de par sa composition, cette CEI revêt tous les attributs d’une chambre d’enregistrement à la solde du RHDP-UNIFIE. Elle ne peut donc organiser d’élection juste, transparente et sincère.

 De plus un vice-président du Pdci-rda en la personne de Mangoua Jacques est détenu sous ordre dans les geôles, de la prison de Bouaké. La politique du gouvernement a encouragé l’installation d’un clivage entre les ivoiriens. Alassane Ouattara porte dans son discours et  ses actes les plaies qui, dès sa jeunesse, s’est battu et a tout donné à son pays.

Comment Ouattara a pu en arriver jusque-là, faisant de la haine et la frustration un concept qui dénie insidieusement, à des hauts cadres ivoiriens la latitude de choisir leur camp politique. Comment l’humain a pu, réfléchir si ingénieusement au profit du diable ? Depuis, la réconciliation est en panne sèche. Ouattara est parvenu à se délier de tous ses ex-alliés qui lui ont permis d’accéder au pouvoir. Il ravive les plaies, indexant dans le dilatoire et l’insouciance, des hauts cadres proches des autres partis, comme si intimider, faire chanter lui permettraient de se maintenir au pouvoir. Ouattara a envenimé la vie politique du pays depuis sa prise de pouvoir et brisé davantage l’unité de la Nation, si chère à Houphouët Boigny. Il a, ne nous le cachons plus, nourrit la paille prête à s’enflammer, à la moindre étincelle.

Par Michel Beta

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