Affaire Jacques Mangoua : Des propos contradictoires qui créent la polémique





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Dans l’affaire Jacques Mangoua, condamné la semaine dernière à 5 ans de prison par le tribunal de Bouaké, pour détention illégale d’armes et de munitions de guerre, de nombreuses zones d’ombre subsistent. Surtout depuis la sortie du procureur de Bouaké au journal télévisé de la RTI où il a tenu des propos en totale contradiction avec la déposition et le témoignage de Nanan Ervé Mangoua, chef du village de N’Guessankro et frère de Jacques Mangoua. En effet, dans son intervention télévisée, le procureur Braman Koné soutient que le chef du village a été le premier à avoir contacter la gendarmerie. Pour que chacun puisse se faire une idée, pressecotedivoire.ci vous propose l’intégralité de la déposition du frère cadet de Jacques Mangoua.


Je me nomme Mangoua Konan Ervé né le 01/01/1967 : N’Guessankro, fils de feu Konan Yobouet et de Kouakou Akissi, cultivateur et chef de tribu, domicilié au lieu de naissance, lettré, célibataire et père de six (06) enfants, sait lire et écrire, cel 07-81-46-13, non recensé militaire, se dit jamais condamné, de nationalité Ivoirienne, je suis le frère cadet de monsieur Mangoua Koffi Saraka Jacques et le chef du village de N’Guessankro, le lieu de faits. Le vendredi 20/09/2019, aux environs de 19 heures, le nommé Kouakou Yao Laurent qui est chargé de l’entretien et la surveillance du bâtiment et ses environs du président du Conseil Régional du Gbêkê sis à N’Guessankro S/P dudit est venu m’informer qu’il allait me montrer quelque chose le lendemain, alors que j’étais à mon domicile en compagnie de mon grand frère Yoboué Kouassi. Au reçu de cette information, je n’ai pas réagi. Le lendemain vendredi 21/09/2019 aux environs de 13 heures comme il y avait des décès au village, après l’enterrement et étant encore aux funérailles, j’ai rappelé Kouakou Yao Laurent qu’il avait dit la veille qu’il allait me montrer quelque chose. Donc des lieux des funérailles nous sommes allés directement à la résidence où il m’a conduit. Il m’a montré derrière le moteur du château à l’arrière cours un sachet noir bien emballé dans un compartiment de la niche à droite et dans un autre compartiment à gauche, deux (02) sacs contenant des machettes emballées. Les machettes étaient visibles à travers les sacs. Je lui ai demandé d’ouvrir le sachet pour voir le contenu. Nous avons constaté ensemble qu’il s’agissait de cartouches de kalachnikov et de calibre 12. Je précise que nous étions quatre (04) à nous rendre à la résidence. J’ai appelé aussitôt le président pour l’informer que nous avons découvert des trucs dans sa résidence. C’est son chef de cabinet qui m’a reçu parce qu’il était en réunion. Il m’a rappelé un peu plus tard pour me dire qu’il a alerté la gendarmerie et informé monsieur le préfet de Béoumi. 

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