Poissons morts en masse sur les berges de la lagune : plus de peur que de mal





poissons-morts-en-masse-sur-les-berges-de-la-lagune-plus-de-peur-que-de-mal


Le 19 Juin 2019, des milliers de poissons ont été retrouvés morts sur 1,5 kilomètre de berge lagunaire, dans la Commune de Port-Bouet, précisément dans le village d’Adjahui-Coube, derrière l’aéroport.

Les conclusions de l’enquête menée par les services du Laboratoire national de la Santé publique ont été rendu publiques par le préfet d’Abidjan Vincent Toh Bi sur sa page facebook. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il y a eu plus de peur que de mal.   

Des analyses toxicologiques effectuées par le Laboratoire National de la Santé Publique (LNSP), il ressort que de très faibles quantités de produits chimiques (triazines, organophosphores, organochlores) ont été retrouvées dans ces poissons.

Ces quantités sont si faibles qu’elles ne peuvent pas expliquer la mort en masse de ces poissons.

Les résultats de ces tests, croisés avec les auditions des 07 suspects interpellés dans cette affaire permettent de supposer qu’il s’agit simplement d’un vol de poissons par une pêche illégale.

En effet, dans le respect de ses traditions de pêche, la notabilité du village avait interdit la pêche depuis plus de 07 mois dans cette partie de la lagune, afin de permettre une bonne reproduction des poissons et des crevettes. La quantité de poissons est donc devenue particulièrement importante, d’où la convoitise.

Les pêcheurs indélicats sont donc allés pêcher la nuit. Les quantités de poissons pêchées étaient tellement importantes qu’ils n’ont pu remonter tous leurs filets jusqu’au petit matin.

De peur d’être surpris par le village, ils ont donc abandonné leurs filets pleins de poissons et se sont enfuis au lever du jour.

Cependant, l’analyse toxicologique de l’eau de la lagune d’Adjahui Coube révèle la présence de certaines substances (femurons, metoxuron, monolinuron, terbutryn) qui à long terme peuvent présenter un risque pour la faune aquatique et pour l’homme.

La présence de ces substances s’explique par les activités industrielles et humaines dans la proximité de ce plan d’eau.

Nous saisirons donc dans les tout prochains jours les autorités régionales compétentes pour un examen diligent et sérieux de ces facteurs de risque.

A lire aussi: Découverte de poissons morts sur les berges de la lagune : Le préfet demande aux populations de ne pas les consommer

Nous tenons à féliciter la Gendarmerie, la Police, L’INHP, le CIAPOL, les services vétérinaires du MIRAH, la Direction Generale des Affaires Maritimes, le Ministère de la Santé, le Ministère de l’Environnement, la Mairie de Port-Bouet et toute la presse , pour avoir permis de gérer avec anticipation et célérité cette situation, tout en restituant la vérité sans paniquer la population.

Enfin, nos remerciements particuliers vont à l’endroit des populations et la notabilité d’Adjahui Coube. À notre demande, elles ont ramené les stocks de poissons que des familles avaient soustraits des bans de poissons morts sur le rivage pour leur consommation personnelle et pour avoir permis la récupération de tous les poissons morts sur la lagune. L’ensevelissement de ces grandes quantités de poissons morts a eu lieu deux heures seulement après notre départ du site.

En conclusion et en français très facile pour les villageois d’Adjahui-Coube : les pêcheurs sont allés voler le poisson dans la lagune la nuit. Ce qu’ils ont attrapé était tellement beaucoup qu’ils ne pouvaient pas fuir avec ça le matin. Ils ont tout laissé au bord de l’eau. Mais la Gendarmerie les a attrapés le matin.
Mais l’eau de votre lagune aussi n’est pas claire à cause de tous les gnamams-gnamans qui sont jetés dedans. Donc attention!

Partarger cet article

En lecture en ce moment

Côte d’Ivoire : Eglise Catholique, suspension de la “bergère” maman Pauline le président de la fondation Maria Rosa Mystica accuse

Implantation du PPA-CI: 147 nouveaux majeurs de l’Agneby-Tiassa adhèrent au parti de Gbagbo