Intoxication à Abatta : Ce que révèlent les conclusions de l’enquête





intoxication-a-abatta-ce-que-revelent-les-conclusions-de-lenquete


A la fin du mois de juin et en début du mois de juillet, six personnes ont trouvé la mort suite à la consommation d’alcool, connu sous l’appellation « Koutoukou ».

Après ce drame, une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de ces décès. Selon les analyses du Centre ivoirien anti-pollution (CIAPOL), les échantillons de boissons récupérées sur la scène des décès et sur les boissons saisies ont révélé un pourcentage anormalement élevé de Méthanol (8,8 %) et Propanol -2 (4,0 %), des produits pouvant causer une mort immédiate de ceux qui les consomment.

D’autres alcools dont du pastis et des alcools avec des racines ont présenté des pourcentages à doses mortelles de 77,1% et 61 %, des taux largement déconseillés par le Ministère du Commerce.

"La combinaison de la consommation de ces alcools est soupçonnée d’avoir causé les décès", conclut le Ciapol, a révélé le préfet d’Abidjan Vincent Toh Bi.

"En conclusion et dans un français facile pour les consommateurs d’akpê, lorsque le koutoukou a été préparé au champ, le premier jus qui est sorti (Méthanol) et le troisième jus (Propanol-2) qui devaient être jetés parce qu’ils sont dangereux ont été mélangés soit par accident soit exprès au deuxième jus (Ethanol). C’est tout ce mélange qui a tué les 08 personnes", a résumé le préfet.

A lire aussi: Intoxication à Abatta : La consommation du Koutoukou déconseillée dans tout le district d’Abidjan

S’agissant des bars et maquis qui avaient été fermés à Abatta, le préfet annonce leur réouverture.
"Ce jour, nous autoriserons la réouverture des bars et maquis d’Abatta et saisirons les responsables compétents pour la destruction dans le respect des procédures et des règles des stocks de boissons saisis", a-t-il dit, rappelant aux populations, que la répression en ce qui concerne les boissons, source de danger pour leur vie, ne s’arrêtera pas.

Le nombre de personnes décédées est revu à la hausse, passant de six à huit. En plus de huit personnes formellement dénombrées, les services de Gendarmerie ont été informés de ce que deux autres personnes auraient également perdu la vie.

Lambert KOUAME

Partarger cet article

En lecture en ce moment

Burkina Faso : 28 personnes tuées à la veille du nouvel An à Nouna

Journée mondiale contre le paludisme : un laboratoire pharmaceutique lance un nouvel outil éducatif pour contribuer à lutter contre la maladie