Grève des gbakas Adjamé-Abobo par Zoo : Voici ce qui s’est passé





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Les véhicules de transport en commun communément appelés Gbaka, sur l’axe Abobo-Adjamé, en passant par le zoo, ont observé un arrêt de travail, ce matin du vendredi 12 juillet. Refusant de prendre les clients qui étaient, pour certains, obligés de marcher sur de longues distances pour emprunter d’autres véhicules qui ne sont pas concernés par ce débrayage. D’autres encore ont préféré rebrousser chemin pour éviter d’être contraint à la marche sur le chemin du retour.
Tout au long de la voie ou dans des stations d’essence, on pouvait voir les gbakas stationnés. À côté d’eux, les chauffeurs ou des apprentis-gbakas. D’autres circulaient, mais sans les clients habituels. 

Toute sorte de rumeurs folles expliquaient cette situation. Des passagers obligés d’aller à leurs occupations à pied, nous ont signifié qu’il s’agissait d’un conflit entre gbakas et syndicats. Ces derniers, selon des sources, manifestaient leur colère contre ces personnes se faisant appeler syndicats et qui rançonnent les véhicules de transports en commun à chaque gare ou à chaque endroit où ils s’arrêtent pour prendre et descendre des clients. 
D’autres rumeurs, encore, soutenaient qu’un apprenti-gbaka avait tabassé un policier la veille et que ses collègues ont fait une descente punitive sur cet axe pour en découdre avec tout ce qui ressemblait à un chauffeur ou un apprenti-gbaka. 
A la mi-journée, une note de la Coordination nationale des gares routières de Côte d’Ivoire  (CNGR-CI) a expliqué que, selon les informations recueillies, "la voie a été bloquée par les chauffeurs de gbakas, qui exprimeraient leur colère face à une pratique courante d'extorsion de fonds ou racket bien organisé par un commissariat de police de la zone". La Coordination a ajouté que le chef des syndicats de cette zone, était en concertation avec le commissaire en question pour récupérer "les pièces des véhicules collectées par « ses agents » moyennant la somme de 1000f par document".
" Que des mesures soient prises pour endiguer le racket qui revient en force sur nos routes. Que ce soient les gnambros ou les hommes en tenues, on devrait s'abstenir de prendre illégalement de l'argent aux chauffeurs", conclut la note de la CNGR-CI.

Modeste KONÉ

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