VIH/Sida en Côte d’Ivoire : des progrès significatifs, mais des défis à relever





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Le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) et l’ONUSIDA ont révélé leur rapport annuel sur l’évolution du VIH/Sida en Côte d’Ivoire



En prélude à la Journée mondiale du Sida, célébrée chaque année le 1er décembre, le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) et l’ONUSIDA ont révélé leur rapport annuel sur l’évolution du VIH/Sida en Côte d’Ivoire. Cette conférence, tenue le vendredi 29 novembre 2024 au siège du CNDH à Cocody Deux-Plateaux (Abidjan), a été l’occasion de faire le point sur les progrès réalisés et les défis persistants.

D’après le rapport présenté par Mme Marie-Paule Kodjo, vice-présidente du CNDH représentant Mme Namizata Sangaré, la prévalence du VIH en Côte d’Ivoire est passée de 4,7 % en 2010 à 1,82 % en 2023. Ce recul significatif, selon les experts, reflète l'impact des politiques publiques, notamment la gratuité des traitements antirétroviraux et les campagnes de sensibilisation intensifiées.

« Ce rapport démontre que, malgré les progrès réalisés, la lutte contre le VIH/Sida reste un défi majeur pour la communauté nationale et internationale », a souligné Mme Kodjo.

Le cadre légal et stratégique mis en place par la Côte d’Ivoire joue un rôle crucial dans cette lutte. La loi n° 2014-401 du 14 juillet 2014, qui encadre la prévention, la protection et la répression liées au VIH, a été un jalon important. De plus, l’adhésion de la Côte d’Ivoire, en 2020, au Partenariat mondial contre les discriminations liées au VIH marque une volonté politique affirmée de combattre les inégalités. Cette initiative s’inscrit dans la stratégie mondiale intitulée « Mettre fin aux inégalités et agir pour vaincre le sida d’ici à 2030 ».

Malgré ces progrès, les discriminations envers les personnes vivant avec le VIH, ainsi que les orphelins et enfants affectés par la pandémie, demeurent un obstacle majeur. Henk Van Renterghem, directeur pays de l’ONUSIDA, a salué les efforts du gouvernement ivoirien pour garantir un accès équitable aux soins de santé. Cependant, il a également exhorté les acteurs sociaux et politiques à redoubler d’efforts pour promouvoir les droits humains.

« La lutte contre le VIH/Sida ne peut être efficace sans une approche éthique qui respecte la dignité et les droits des personnes concernées », a-t-il déclaré, tout en appelant à une mobilisation accrue des parties prenantes.

Si les progrès enregistrés sont encourageants, l’objectif de mettre fin au sida en Côte d’Ivoire d’ici 2030 reste ambitieux. Cela nécessitera un engagement soutenu dans la lutte contre les inégalités sociales et économiques, ainsi que des investissements dans l’innovation médicale et la sensibilisation communautaire.

La Journée mondiale du Sida de cette année rappelle l’importance de rester vigilant et solidaire pour un avenir libéré de la pandémie. 

EA

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