Dorothée Anzoua, manager Corporate Social Investment à MTN Côte d’Ivoire : «Notre mission de cette année vise à pallier les disparités éducatives persistantes au sein de la jeunesse»





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Mme Dorothée Anzoua, manager Corporate Social Investment à MTN Côte d’Ivoire



Dans le cadre du projet « Y’ello school et Tech », Dorothée Anzoua, Manager Corporate Social Investment, en charge de la réalisation de la stratégie d’investissement social et RSE et des projets de développement durable de la Fondation MTN Côte d’Ivoire, a accepté de nous accorder une interview pour expliquer les mécanismes de fonctionnement et les moyens qui permettent de faciliter l’accès à l’éducation numérique aux jeunes. 

Présentez-nous le projet « 30 Days of Y’ello Care »…

Pendant les 30 jours à venir, l’ensemble des employés de notre entreprise et son comité de direction, sortiront des bureaux et iront vers des communautés ciblées. Nous voulons contribuer à notre modeste façon, au développement de l’éducation de nos enfants. Notre mission de cette année vise à pallier les disparités éducatives persistantes auxquelles sont confrontées les régions mal desservies de la Côte d’Ivoire.

Quels sont les principaux objectifs de ces initiatives éducatives ?

D’une manière globale, MTN Côte d’Ivoire, à travers sa fondation, a pour objectif de faciliter l’accès à l’éducation numérique, la formation aux nouveaux métiers du digital, l’entreprenariat et l’insertion socioprofessionnelle.

Quelles mesures sont mises en place pour garantir un accès équitable à l’éducation pour tous, notamment pour les filles et les femmes ?

A travers son partenariat avec ONU Femmes, nous déployons des initiatives et projets en concordance avec notre politique Ambition 2025 qui met, entre autres, un accent particulier sur l’inclusion et la diversité. Pour preuve, pour l’édition 2024 des « 30 Days of Y’ello Care », nous avons choisi la ville d’Assinie Mafia où nous formons une quarantaine de jeunes filles vulnérables au numérique, afin de leur donner l’occasion de se réinsérer dans le tissu socio-professionnel. Enfin, nos journées ont été lancées officiellement avec l’UNESCO qui nous accompagne et veille sur l’application exacte des indicateurs de réussite de nos actions.

Comment identifiez-vous les populations les plus vulnérables et leurs besoins spécifiques en matière d’éducation ?

Nos projets sont implémentés avec nos partenaires techniques et experts dans le domaine de l’éducation qui nous assistent pour l’identification des communautés vulnérables devant bénéficier de notre appui.

 Comment vos programmes éducatifs contribuent-ils à l’autonomisation des femmes ?

A travers nos programmes éducatifs, les femmes ont accès à la formation de qualité, aux outils du numérique, à des financements et les bénéficiaires sont accompagnées pour la réinsertion et l’entreprenariat.

 Quel rôle jouent les technologies numériques et l’intelligence artificielle (IA) dans ces initiatives ?

Étant une entreprise de technologie, le numérique et ses applications internet, ainsi que IA sont au cœur de notre métier. De même pour nos actions citoyennes, nous avons acculturé les jeunes étudiants de plusieurs universités à ces domaines pour non seulement les instruire sur les bons usages mais également les multitudes d’applications qu’on peut en faire.

Pouvez-vous donner des exemples concrets de l’utilisation de ces technologies pour améliorer l’accès à l’éducation ?

Les exemples sont nombreux, nous avons tout ce qui est plateformes de e-learning. Nous avons la plateforme Digital skills academy en partenariat avec Coursera qui offre des cours en ligne gratuits provenant d'universités et d'institutions reconnues du monde entier. Elles permettent aux étudiants d'accéder à une éducation de qualité indépendamment de leur localisation géographique. Nous avons les applications éducatives gratuites comme Duolingo pour apprendre les langues. Elle utilise des méthodes interactives pour enseigner de nouvelles langues. Il y a également les bibliothèques numériques et des ressources en ligne. Pour cette catégorie, MTN Côte d’Ivoire en partenariat avec l’Université virtuelle de Côte d’Ivoire (UVCI) a numérisé et mis en ligne plus de 10.000 thèses et mémoires pour la faculté de médecine, afin de permettre aux étudiants d’y avoir un libre accès. 

Avec quelles organisations ou institutions collaborez-vous pour renforcer vos initiatives éducatives ?

Pour les « 30 Days of Y’ello Care », nous travaillons avec l’UNESCO. Nous sommes également partenaire institutionnel du ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation. Nous collaborons également avec des ONG dans le domaine de l’éducation ainsi que des entreprises du secteur privé qui ont pour domaine principal la promotion de l’éducation.

 Quels sont les principaux défis auxquels vous êtes confrontés dans vos efforts pour assurer l’autonomisation par l’éducation ?

Pour cette édition, nous avons été confrontés aux intempéries. Comme chaque année, le groupe organise dans toutes ses filiales, les Y’ello Care Days au mois de juin. En Afrique de l’ouest, cette période se situe en pleine saison pluvieuse et les travaux de construction sont difficiles à réaliser. C’est aussi la fin de l’année scolaire, donc ce n’est pas aisé de mobiliser l’écosystème de l’éducation. Néanmoins, nous remercions tous nos partenaires et institutions qui nous ont accompagnés tout au long de nos actions.

Comment mesurez-vous le succès de vos programmes d’autonomisation par l’éducation ?

Ce programme est déroulé sous la supervision du Département de développement durable de MTN Group et l’ensemble des actions déroulées dans les différentes filiales sont inscrites dans un rapport succinct qui est soumis à une évaluation par un cabinet expert. L’accent est mis sur les partenariats établis, les sommes investies et surtout le nombre de bénéficiaires de nos actions. L’objectif étant de montrer la durabilité de nos actions et l’impact positif généré.

Réalisée par Elisa Achi

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