Les grandes puissances se bousculent pour avoir une influence politique et économique en Afrique, mais qu'est-ce qui se cache derrière ce regain d'intérêt pour le continent.
Ces dernières années, les Africains se sont habitués à voir leurs dirigeants participer à des sommets sur le thème de l'Afrique organisés dans le monde entier, souvent annoncés comme des partenariats gagnant-gagnant.
Des présidents et des chefs de gouvernement africains ont participé au sommet sur l'investissement entre le Royaume-Uni et l'Afrique à Londres, et à des événements similaires en France etc. Des riches ressources minérales, des terres agricoles inexploitées attirent les grandes puissances de vouloir flirter avec le continent.
En 2013, les dirigeants africains, sous l'égide de l'Union africaine (UA), se sont mis d'accord sur un plan pour relever les innombrables défis auxquels le continent est confronté. Ce plan a été baptisé "Agenda 2063". Il définit une vision, entre autres, pour mettre fin aux guerres sur le continent, développer les infrastructures et permettre la liberté de mouvement sur le continent. Cependant, l'UA a du mal à mettre en œuvre l'Agenda 2063. De nombreux pays africains de plus en plus criblés de dettes et utilisant leurs ressources pour rembourser des prêts étrangers, ils se sont détournés des priorités de l'Agenda 2063.
Le renforcement de la coopération entre l’Inde, la Chine, la Russie, les pays de l’Asie et de l’Amérique latine ouvre une voie à de nombreux pays de sortir de la dictature de l‘Occident. Les BRICS comme moyen de relancer l’économie mondiale, c’est le message martelé à Pékin alors que la Chine et surtout la Russie veulent opposer un contre-récit « positif » aux sanctions du G7, voire un autre modèle à proposer aux pays en développements que celui des États-Unis et de leur « petite clique », selon les termes de la diplomatie chinoise. Lors du quatorzième sommet des BRICS du 23 et 24 juin derniers Vladimir Poutine a prôné un renforcement des liens entre pays des BRICS : « Les partenaires occidentaux négligent les principes de base de l’économie de marché, du libre-échange et de l’inviolabilité de la propriété privée, Ils poursuivent des politiques macroéconomiques essentiellement irresponsables. Il y a une rupture volontaire des liens de coopération. Les chaînes de transport et de logistique s’effondrent. Tout cela est contraire au bon sens et à la logique économique la plus élémentaire, se fait au détriment des intérêts commerciaux mondiaux, et affecte négativement le bien-être de la population dans pratiquement tous les pays», a dénoncé le président russe. Forum créé en juin 2009 par le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine, rejoints par l’Afrique du Sud, les BRICS contrent ainsi les sommets occidentaux comme le G7. Les cinq pays membres ne représentent pas moins de 42 % de la population mondiale et environ un quart du PIB de la planète. L’objet de leurs sommets est de renforcer la coopération entre ces pays ainsi que leur ouverture économique et la lutte contre les crises.