Le bilan africain des Jeux Olympiques de Tokyo 2020





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Avec tout d’abord ce satisfecit du quotidien kenyan The Nation : « le Kenya a terminé hier en apothéose ces Jeux Olympiques de Tokyo, terminant premier pays d’Afrique et 19e au classement général. (…) Avec pas moins de 10 médailles – quatre d’or, trois d’argent et trois de bronze. (…) Le légendaire Eliud Kipchoge a bétonné sa légende de plus grand marathonien de tous les temps, couronnant sa performance dans les rues de Sapporo en conservant son titre au dernier jour de compétition. »

Toutefois, un regret, déplore The Nation : « Le Kenya a raté le coche dans le 3.000 m steeple masculin, épreuve qu’il avait pourtant remportée à chaque édition depuis les Jeux olympiques de Mexico de 1968, à l’exception des Jeux de 1976 et de 1980 qu’il avait boycottés. Un nuage collectif de tristesse s’est abattu sur le pays, soupire encore The Nation, lorsque le Marocain Soufiane El Bakkali a remporté la médaille d’or de ce 3.000 m steeple. »

Soufiane El Bakkali acclamé hier à l’aéroport de Rabbat, à son retour du Japon… Le médaillé d’or s’est confié dans les colonnes du Matin : « les efforts colossaux consentis des années durant n’ont pas été vains, a déclaré Soufiane El Bakkali. Après une quatrième place honorable aux JO de Rio en 2016, une médaille d’argent aux mondiaux de Londres en 2017 et le bronze aux mondiaux de Doha en 2019, l’or, donc, au Japon. Tout le monde espérait ce titre, a poursuivi le champion olympique marocain âgé de 25 ans, affirmant partager sa joie avec l'ensemble du peuple marocain. Ma carrière et mes performances ne vont pas s'arrêter là. J’aspire à gagner d’autres titres, notamment aux prochains mondiaux et aux JO de Paris en 2024. »

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Zango ce héros

Au Burkina Faso, le héros s’appelle Hugues Fabrice Zango, médaillé de bronze dans l’épreuve du triple saut…

« Merci Hugues Fabrice Zango, tu es le digne fils et la fierté du Burkina ! Ainsi pouvait se résumer, relate WakatSéra, les slogans criés ou floqués sur les tee-shirts des centaines de Burkinabè, officiels, parents, amis et supporters, qui ont réservé un accueil chaleureux à la délégation burkinabè qui a pris part aux JO Tokyo. Et au sein de cette équipe des ambassadeurs olympiques du Pays des Hommes intègres, qui est rentrée au bercail, en cette nuit dominicale, figurait donc Hugues Fabrice Zango, pointe WakatSéra, qui a offert au pays sa première médaille olympique. Cette récompense, le triple sauteur burkinabè, qui portait sur ses frêles épaules l’espoir de toute une nation, l’a sortie de ses tripes, dans une finale dont les débuts ne lui avaient guère souri. Il a même frôlé la catastrophe dans ses deux premiers essais, avant de faire exploser de joie tout un peuple qui n’oubliera jamais la nuit blanche de ce 5 août, pour suivre sur le petit écran les exploits de celui qui représentait leur dernier espoir. »

WakatSéra qui porte déjà le regard sur les prochains JO, à Paris : « les Africains, qui ont récolté 11 médailles en or à Tokyo, soit une de plus qu’au Brésil, les Africains brilleront-ils plus que de coutume à l’ombre de la Tour Eiffel dans trois ans ? En attendant, pendant que le Kenya, la nation africaine la mieux classée de la 29e édition +masquée+ des JO, Covid-19 oblige, savoure sa 19e place et compte ses 10 médailles dont 4 en or, le Burkina Faso lui, fête sa première, du bronze à valeur d’or, que lui a ramenée, Hugues Fabrice Zango, au bout de l’effort. »

Réfugiés et… athlètes

Enfin, Jeune Afrique s’attarde sur des athlètes anonymes… Ils n’ont pas spécialement brillé, ils n’ont pas ramené de médailles, mais ils ont en commun d’être des réfugiés…

« 29 athlètes réfugiés, dont dix africains originaires du Cameroun, du Congo, d’Érythrée, de RD Congo, du Soudan et du Soudan du Sud, ont participé aux Jeux olympiques de Tokyo », note Jeune Afrique qui brosse le portrait de certains d’entre eux. Notamment celui de l’haltérophile Cyrille Tchatchet, 26 ans, « qui avait profité des Jeux du Commonwealth en 2014, organisés à Glasgow en Écosse, pour filer à l’anglaise. » Après plusieurs années passées dans la rue, il obtient le statut de réfugié. Il se remet à l’haltérophilie et devient champion de Grande-Bretagne dans les catégories des moins de 94 et 96 kilos. À ces JO de Tokyo, le Camerounais Cyrille Tchatchet a terminé à la 10e place.

 avec rfi.fr

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